Les jours s’écoulaient à l’école Impériale de Mor, chacun se fondant dans le suivant dans une routine désormais familière. Un matin, alors que Mero feuilletait distraitement un manuel dans sa chambre, son regard tomba sur le calendrier accroché au mur près de son bureau. Une date en rouge attira son attention – l’anniversaire de Mandarine. Son c?ur s’arrêta. Horreur ! Malheur ! Il avait oublié, et le temps avait filé trop vite pour que quoi que ce soit arrive à temps chez elle. La panique le saisit, une sueur froide perlant sur son front alors qu’il calculait les jours passés, les semaines perdues dans ses distractions.

  Il bondit de sa chaise, traversant la pièce en quelques enjambées pour attraper un petit paquet qu’il avait préparé des semaines plus t?t – un objet délicat, un bracelet d’argent serti d’une perle noire de Sel, choisi avec soin pour refléter le caractère indomptable et précieux de Mandarine. Il sonna la cloche sur son bureau, convoquant sa secrétaire avec une urgence qu’il ne chercha pas à masquer. Lorsqu’elle entra, une femme menue aux cheveux bruns tirés en chignon strict, elle le trouva debout, le visage crispé par l’inquiétude.

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  ? Prenez ceci, dit-il, lui tendant le paquet avec des mains tremblantes. Il doit arriver à la poste des pirates le plus vite possible, peu importe le prix. Voici les instructions précises – passez par les coursiers les plus rapides, utilisez les routes maritimes sécurisées, et assurez-vous qu’il atteigne l’?le de Mandarine avant qu’elle ne pense que j’ai oublié complètement. ? Sa voix, habituellement posée, trahissait une nervosité rare, et la secrétaire, percevant l’urgence, s’inclina respectueusement avant de saisir le paquet.

  ? Je m’en occupe immédiatement, Votre Altesse, ? répondit-elle, son ton calme contrastant avec son empressement lorsqu’elle pivota vers la porte, disparaissant dans le couloir avec la détermination d’une messagère en mission. Mero resta seul, le c?ur battant, fixant l’espace vide où elle s’était tenue. Il avait choisi ce cadeau avec soin, un symbole de leur lien qu’il espérait assez fort pour toucher Mandarine, même avec ce retard. Mais la pensée qu’elle pourrait le recevoir trop tard, ou pire, le juger indifférent, le rongeait comme une tempête intérieure. Il s’assit lourdement, espérant qu’elle comprendrait son oubli comme une maladresse et non un manque d’amour, et que ce geste, même décalé, porterait encore son c?ur jusqu’à elle.